Archives de catégorie : Performances

Un·e passant·e

2023

Performance

Every working day of the exhibition, someone walks past the gallery crying, one and only once, at any time during the opening hours.

Chaque jour ouvré de l’exposition, une personne passe devant la galerie en pleurant, une seule et unique fois, à n’importe quel moment sur les horaires d’ouverture.

L’oeuf Dogon et la répartition d’intensités

2022

Print, 13.7 x 21.5 cm. Score.

The Dogon Egg and the Distribution of Intensities

For breath. The score is the image that opens chapter 6 of Mille Plateaux and is captioned « the Dogon egg and the distribution of intensities ». The score is played by several people, without a limited number of participants. No instrument is necessary. No articulated sounds are emitted. The dotted lines of the drawing indicate the movements to be made by the participants, so that the whole of the movements carried out during the performance will eventually draw the performed graphic form. Each participant moves at his/her own pace. Each dash corresponds to an exhalation as long as possible. The distance covered for each dash is determined by the duration of this breath.

Imprimé, 13,7 x 21,5 cm. Partition.

Pour souffle. La partition est l’image qui ouvre le chapitre 6 de Mille Plateaux et légendée « l’œuf dogon et la répartition d’intensités ». La partition est jouée à plusieurs, sans nombre limité de participant·es. Aucun instrument n’est nécessaire. Aucun son articulé n’est émis. Les lignes en pointillés du dessin indiquent les déplacements à réaliser par les participant·es, de sorte que l’ensemble des mouvements exécutés durant la performance dessine à terme la forme graphique interprétée. Chaque participant·e évolue à son propre rythme. Chaque pointillé correspond à une expiration aussi longue que possible. La distance parcourue pour chaque pointillé est déterminée par la durée de ce souffle.

Les modulations du plan

2021

Radio creation

In the fall of 2021, the leaflet Les plans des ondes stationnaires served as the score for a radio carte blanche on AE Radio from November 22 to 28 – a radio station managed by the same association as the residency. The resulting sound work is entitled Les modulations du plan. Each day, at sunrise, the frequencies corresponding to the standing waves of one of the rooms of the artists’ residence, the Villa les Vallières, are broadcast continuously. Each day, they are introduced by audio archives of the site, themselves modulated by these same frequencies. Each archive is associated with an existing room in the villa. However, they all relate to the same project: that of an extension of the villa, which has not yet been completed for political reasons.

À l’automne 2021 le dépliant Les plans des ondes stationnaires sert de partition pour une carte blanche radiophonique sur AE Radio du 22 au 28 novembre – radio gérée par la même association que la résidence. L’œuvre sonore qui en résulte s’intitule Les modulations du plan. Chaque jour, au lever du soleil, les fréquences correspondant aux ondes stationnaires d’une des pièces du lieu de résidence pour artistes la villa les Vallières sont diffusées en continu. Chaque jour, elles sont introduites par des archives audio du site, elles-mêmes modulées par ces mêmes fréquences. Chaque archive est associée à une pièce existante de la villa. Elles se rapportent néanmoins toutes à un même projet : celui d’une extension, à ce jour non aboutie pour des raisons politiques, de la villa.

Data-ventriloquisme

2021

Performance

A voice is speaking. I know its tone, its range, its rhythm, its hesitations and its assurance, its formulas, its breath, its mouth clicks and other characteristic sounds of its phonatory apparatus, its pauses and its own flow. I listen to him and speak to him in turn. Who is talking? A barometer, an index, a referencing, a ranking, an information, a personalized advertisement, a recommendation, a note, a GPS, a click, or maybe a high frequency transaction, a preference, a benchmark, a survey, a list, a comment, a cookie, a counter, a like, a ranking, a vote, an algorithm. This performance is interested in the work of the data on the processes of individuation, and in return to what these last ones get to this one, to the possible predictions around which their dialogue turns.

This project continues the work of voice processing by indexing data and statistics elaborated in the framework of the piece European Crisis Tim Capsule, but this time applying it live to my own voice or to the voices of people I collaborate with.

Its first activation took place at the Centre culturel des Chiroux in Liège, where I was invited in November 2021 to perform, and then to dialogue with the architect Bernard Deffet. Proposing to bring together these two moments of the evening, I modulated live the voice of my interlocutor who decided to record the reading of a text on the relationship between architecture and tourism in Croatia in connection with a project on which he was working then.

Une voix parle. Je connais son timbre, sa tessiture, son rythme, ses hésitations et son assurance, ses formules, son souffle, ses claquements salivaires et autres bruits caractéristiques de son appareil phonatoire, ses pauses et son débit propre. Je l’écoute et lui parle à mon tour. Qui parle ? Un baromètre, un indice, un référencement, un palmarès, une information, une publicité personnalisée, une recommandation, une note, un GPS, un clic, ou peut-être encore une transaction à haute fréquence, une préférence, un benchmark, un sondage, une liste, un commentaire, un cookie, un compteur, un like, un classement, un vote, un algorithme. Cette performance s’intéresse au travail des données sur les processus d’individuation, et en retour à ce que ces derniers procurent à celui-ci, aux éventuelles prédictions autour desquelles tourne leur dialogue.

Ce projet reprend le travail de traitement vocal par indexation de données et statistiques élaboré dans le cadre de la pièce European Crisis Tim Capsule, mais en l’appliquant cette fois en direct à ma propre voix ou celle de personnes avec qui je suis amené à collaborer.

Sa première activation a pris place au Centre culturel des Chiroux à Liège, où je suis invité en novembre 2021 pour faire une performance, puis à dialoguer avec l’architecte Bernard Deffet. Proposant de réunir ces deux moments de la soirée, je module en direct la voix de mon interlocuteur qui décide pour sa part d’enregistrer la lecture d’un texte sur les rapports entre architecture et tourisme en Croatie en lien avec un projet sur lequel il travaille alors.

Fiche technique

2021

Technical specifications sheet. With the Sirens, performance and artist’s book

Protocol:

For reciter and feedback. Variable duration.

The reciter reads a text, in a neutral tone, without interruption. This text is read into a microphone placed in front of him or her and transmitted through loudspeakers. It is a loop. It describes the electroacoustic chain in which this speech is taken, from the microphone in which the reciter speaks, to the loudspeakers that play this recording in the room where the person is, as well as the public present. With each new turn of the loop, the text goes further into the detailed description of each component, but also of the institutional, economic, political and social context of the so-called performance. At the same time, and since the beginning of the reading, a feedback is broadcast. At first inaudible, its dynamics increase as the reading progresses, gradually altering its understanding until it overwhelms it. The performance ends when the reading is finished. The feedback stops simultaneously and without fade-out. All lighting is also cut at the same time, plunging the space into darkness.

Activation:

First activation on October 20, 2021 at the Casino de Montbenon by Les Sirènes with Vincent Barras as narrator, for the LUFF (Lausanne Underground Film & Music Festival). The text of the performance is published on this occasion in the collection Rip off/on by Van Dieren.

The video of the performance can be viewed at this address: http://www.lessirenes.org/intervention_03.html

avec les Sirènes, performance et livre d’artiste

Protocole :

Pour récitant·e et feedback. Durée variable.

Le ou la récitant·e lit un texte, d’un ton neutre, sans discontinuer. Ce texte est lu dans un microphone disposé devant lui ou elle et diffusé via des haut-parleurs. C’est une boucle. Il décrit la chaîne électroacoustique dans laquelle est pris ce discours, depuis le microphone dans lequel le ou la récitant·e parle, jusqu’aux haut-parleurs qui diffusent cette captation dans la pièce où la personne se trouve, ainsi que le public présent. À chaque nouveau tour de boucle, le texte entre davantage dans la description détaillée de chaque composant, mais aussi du contexte institutionnel, économique, politique et social de ladite performance. Parallèlement, et ce depuis le début de la lecture, un feedback est diffusé. D’abord inaudible, sa dynamique augmente à mesure que la lecture progresse, altérant peu à peu sa compréhension jusqu’à la submerger. La performance prend fin lorsque la lecture est terminée. Le feedback s’arrête simultanément et sans fade-out. Tout éclairage est également coupé au même moment, plongeant l’espace dans le noir.

Activation :

Première activation le 20 octobre 2021 au Casino de Montbenon par Les Sirènes avec Vincent Barras comme récitant, pour le LUFF (Lausanne Underground Film & Music Festival). Le texte de la performance est publié à cette occasion dans la collection Rip off/on aux éditions Van Dieren.

La vidéo de la performance peut être visionnée à cette adresse : http://www.lessirenes.org/intervention_03.html

Les parties prenantes

2020

Score (from scores for work series)

Les parties prenantes (The Stakeholders) is a score designed for professional meetings, organized inside or outside the structure that activates it. It is interested in the relationships of affect, real or supposed, between the people present and their influence on the individuality of each person, but also on the oratory positions adopted in the speeches and, more widely, on the outcome of the meeting in question. A meeting must necessarily involve at least one person outside the salaried team of the structure in question in order to give rise to an activation: partners, sponsors, elected officials, board of administration, etc.

The activation can be carried out by one or more participants. Only the members of the salaried team perform the activation, informing or not informing the other participants in the meeting of the performance.

The score consists of twelve charts, called figures, presented on separate pages. Only one figure is used per meeting. The entire page represents the space in which the meeting takes place, while the location of the graphic on the page and the proportion it occupies correspond to the inscription and spatial deployment of the performance in that same space.

The arrows in each figure indicate the movements to be carried out by the participant(s), so that the whole of the movements carried out during the performance ultimately draw the interpreted graphic form. If there are no arrows, the lines and curves of the graphic forms represent the movements to be made. In the case of a group activation, the movements can be divided among the participants.

Each graphic shape of the chosen figure that includes an empty space is annotated, using one of the initials from the typology below. Only one initial may be written per empty space. When the graphics include letters or numbers, an initial is associated with each sign.

Once completed, these forms prescribe the oratory position adopted by the person in his or her speech and exchanges at that specific place. The oratory position adopted is thus a function of the person’s location at the time he or she speaks and is bound to evolve throughout the meeting according to the movements made.

R = representation, i.e., the way in which the person shows up and expresses him/herself with regard to his/her own function in the team.

D = designation, i.e., the way the person thinks that the person or persons outside the team participating in the meeting perceive him/her.

A-P = self-perception, i.e. the way in which the person feels and thinks about him/herself outside the social injunctions of representation and designation.

These three positions, which participate in the construction of any identity, are in fact often intertwined in daily life. It is not easy to distinguish between them in practice and in the articulation of one’s own discourse, but it is appropriate in the context of this activation to try to separate them as much as possible. When circumstances allow, participants can, when preparing the score, reflect on the attitudes and modes of discourse implied by the different oratory positions to be adopted, taking into account the impact of the other people present at the future meeting.

(Excerpt from the text of the score)

Partition (série Partitions de travail)

Les parties prenantes est une partition destinée aux réunions professionnelles, organisées à l’intérieur ou à l’extérieur de la structure qui l’active. Elle s’intéresse aux rapports d’affect, effectifs ou supposés, entre les personnes présentes et leur influence sur les individuations de chacun·e, mais aussi sur les positions oratoiresadoptées dans les prises de parole et, plus largement, sur l’issue de la réunion en question. Une réunion doit nécessairement impliquer a minima une personne extérieure à l’équipe salariée de ladite structure pour donner lieu à une activation : partenaires, tutelles, élu·e·s, conseil d’administration, etc.

L’activation peut être réalisée par un·e ou plusieurs participant·es. Seul·es les membres de l’équipe salariée en assurent l’interprétation, informant ou non de la performance les autres personnes participant à la réunion.

La partition comprend douze graphiques, appelés figures et présentés sur des pages séparées. Une seule figure est utilisée par réunion. La page entière représente l’espace dans lequel se déroule la réunion, tandis que l’emplacement du graphique dans la page et la proportion qu’il y occupe correspondent à l’inscription et au déploiement spatial de la performance dans ce même espace.

Les flèches de chaque figure indiquent les déplacements à réaliser par le, la ou les participant·e·s, de sorte que l’ensemble des mouvements exécutés durant la performance dessine à terme la forme graphique interprétée. En l’absence de flèches, les lignes et courbes des formes graphiques représentent les déplacements à effectuer. Dans le cas d’une activation à plusieurs, les déplacements peuvent être répartis entre les participant·es.

Chaque forme graphique de la figure choisie comprenant un espace vide cerné est annotée, en utilisant l’une des initiales de la typologie ci-après. Une seule initiale peut être inscrite par espace vide. Lorsque les graphiques comprennent des lettres ou des chiffres, une initiale est associée à chaque signe.

Une fois complétées, ces formes prescrivent à chaque fois la position oratoire adoptée par la personne dans son discours et ses échanges à cet endroit spécifique. La position oratoire adoptée est ainsi fonction de l’emplacement de la personne au moment où elle prend la parole et est amenée à évoluer tout au long de la réunion selon les déplacements effectués.

= la représentation, autrement dit la manière dont la personne se montre et s’exprime au regard de sa propre fonction dans l’équipe.

= la désignation, autrement dit la manière dont la personne pense que la ou les personnes extérieures à l’équipe participant à la réunion la perçoivent.

A-P = l’auto-perception, autrement dit la manière dont la personne se sent et se pense elle-même en dehors des injonctions sociales de représentation et de désignation.

Ces trois positions qui participent à la construction de toute identité sont en réalité bien souvent entremêlées dans la vie quotidienne. Les distinguer dans la pratique et dans l’articulation de son propre discours n’est pas chose aisée, mais il convient dans le cadre de cette activation de tenter de les séparer autant que possible. Lorsque les circonstances le permettent, les participant·es pourront, au moment de la préparation de la partition, réfléchir en ce sens aux attitudes et aux modes de discours qu’impliquent les différentes positions oratoires à adopter en tenant compte de l’incidence des autres personnes présentes à la future réunion.

(Extrait du texte de la partition)

Capsule temporelle d’un premier jour de grève

2020

Time capsule of a first day of strike. Performance for 9 vocalists, performed by the voice company Eranos, on January 16, 2020 at 6:30 pm, at the BBB art center, Toulouse.

Preamble of the recording

A performance in the context of my exhibition at the BBB center d’art was planned for a long time on December 5, 2019 at 6:30 pm. However, a large-scale social movement was spreading across the country and this date turned out to be the first day of a national inter-professional strike that the art center team decided to follow. The performance was cancelled and postponed to a later date. Rather than simply moving the planned performance, I proposed a new protocol thought from the context of this cancellation. I asked all the members of the team to make a sound recording of their activity and immediate environment precisely at 6:30 pm on December 5, 2019, for as long as they wished. I did the same on my side. In total, 9 recordings were made, ranging from 3 to 42 minutes in length.

Performance

Each recording is entrusted, without processing or editing, to a member of the Eranos voice company.

Each vocalist is positioned in the exhibition space close to the element of the work Les supports (scénographie d’un mobilier de bureau) relative to the team member whose recording he or she is performing.

Each vocalist is equipped with a portable audio player and a headphone or an earphone in order to listen to the recording for him or herself, without the public present, nor the other musicians being able to hear it. The performance then consists of each musician listening to the recording and simultaneously either translating the sounds as faithfully as possible (timbre, dynamics, etc.), or describing them orally, or a mix of both. Only the voice is used as the source instrument, but it can be extended or transformed if necessary by any type of tool (megaphone, membrane, etc.), as long as the voice remains the main source of performance. In any case, the possible device used in complement must remain summary.

The performance begins at 6:30 pm sharp. All audio files are played simultaneously. The performance is over when the translation of the longest recording is finished (i.e. a total duration of 42 minutes).

Thus, the performance begins with all vocalists interpreting simultaneously, and then the number of vocalists decreases as the recordings played are completed. When a vocalist has finished reading/performing his or her recording, he or she remains positioned near the furniture associated with it and waits in silence until the end of the performance. When the performance is over, the vocalists leave their positions at the same time.

Performance pour 9 vocalistes, interprétée par la compagnie vocale Eranos, le 16 janvier 2020 à 18h30, au BBB centre d’art, Toulouse.

Préambule de captation

Une performance dans le cadre de mon exposition au BBB centre d’art était prévue de longue date le 5 décembre 2019 à 18h30. Or un mouvement social de grande ampleur gagne alors le pays et cette date s’avère devenir le premier jour d’une grève nationale interprofessionnelle que l’équipe du centre d’art décide de suivre. La performance est de fait annulée et repoussée à une date ultérieure. Plutôt que de simplement déplacer la performance prévue, je propose un nouveau protocole pensé depuis le contexte de cette annulation. Je demande à tous les membres de l’équipe de réaliser précisément à 18h30 le 5 décembre 2019 un enregistrement sonore de leur activité et environnement immédiat, aussi longtemps qu’ils et elles le souhaitent. Je fais de même de mon côté. Au total, 9 enregistrements ont été effectués, dont la durée varie entre 3 et 42 minutes.

Performance

Chaque enregistrement réalisé est confié, sans traitement, ni édition, à un membre de la compagnie vocale Eranos.

Chaque vocaliste est positionné·e dans l’espace d’exposition à proximité de l’élément de l’œuvre Les supports (scénographie d’un mobilier de bureau) relatif au membre de l’équipe dont il ou elle assure l’interprétation de l’enregistrement.

Chaque vocaliste est muni·e d’un lecteur audio portable et d’un casque ou d’une oreillette afin d’écouter l’enregistrement pour soi, sans que le public présent, ni les autres musicien·nes ne puissent l’entendre. La performance consiste alors pour chacun·e à écouter l’enregistrement et simultanément, soit à en traduire vocalement les sons aussi fidèlement que possible (timbre, dynamique, etc.), soit à les décrire oralement, soit un mélange des deux. Seule la voix est utilisée comme instrument source, mais celle-ci peut-être étendue ou transformée si besoin par tout type d’outils (mégaphone, membrane, etc.), pour autant que la voix demeure la source d’interprétation principale. Dans tous les cas, l’éventuel dispositif utilisé en complément doit rester sommaire.

La performance commence à 18h30 précises. La lecture de tous les fichiers audio est lancée simultanément. La performance est terminée lorsque la traduction de l’enregistrement le plus long est terminée (soit une durée totale de la performance de 42 minutes).

Ainsi, la performance débute par l’interprétation simultanée de l’ensemble des vocalistes, puis leur nombre se réduit à mesure que les enregistrements lus arrivent à leur terme. Quand un·e vocaliste a terminé la lecture/interprétation de son enregistrement, il ou elle reste positionné·e près du mobilier qui lui est associé etattend en silence jusqu’à la fin de la performance. Une fois la performance terminée, les vocalistes quittent leur position en même temps.

Une journée de travail

2019

Une journée de travail (A working day) is part of the Partitions de travail (scores for work) series which brings together a set of musical scores for workers, each dealing with a specific aspect of the relationships of individuation operating in the world of work. It takes as a starting point a text by Gabriel Gauny on variations of the perception of the duration of work depending on desire. 
For its incarnation at the BBB art centre in Toulouse, the work is presented to visitors in the form of a frieze and 12 notebooks. The frieze, which is pinned to the wall, displays “typical” working weeks of members of the art centre team. The pins mark the date on which employees are to follow the score set out for them: a day on which the person is brought to carry out all activities as slowly as possible.

Prior to and after their allocated day, each employee individually transcribes the performance of the score in a notebook, so as to record their reflections, choices made and felt and the perception of time as experienced throughout this day. On the exhibition days on which the work is performed, visitors can observe the person performing it.

The graphic design for the frieze and the notebooks were produced by Huz & Bosshard

Une journée de travail s’inscrit dans la série Partitions de travail qui réunit un ensemble de partitions pour travailleur.euse.s traitant chacune d’un point précis des rapports d’individuation à l’oeuvre dans le monde du travail. Elle prend pour point de départ un texte de Gabriel Gauny sur les variations de la perception de la durée du travail selon le désir. 
Dans le cadre de son activation au BBB centre d’art, à Toulouse, l’œuvre se présente au visiteur sous la forme d’une frise et de 12 livrets. La frise punaisée au mur recense les semaines de travail « type » des membres de l’équipe du centre d’art. Chaque punaise indique la date d’activation de la partition par la.le salarié.e :  une journée durant laquelle la personne sera amenée à effectuer toute action
le plus lentement possible

L’interprétation de cette partition est retranscrite individuellement par chaque salarié.e dans un livret en amont et à l’issue de l’activation afin d’y rassembler réflexions, choix opérés, ressentis et perception du temps vécu tout au long de cette journée. Durant les jours d’ouverture de l’exposition où la pièce est activée, le visiteur peut venir observer la personne l’interprétant.

Le design graphique de la frise et des livrets a été réalisé par Huz & Bosshard

Matthieu Saladin, Une journée de travail, 2019. Graphisme : Huz & Bosshard. Production : BBB centre d’art, Toulouse. Vue de l’exposition «Temps partiels II. Flextime » au BBB centre d’art. Curateur & crédit photo : Émile Ouroumov.
Matthieu Saladin, Une journée de travail, 2019. Graphisme : Huz & Bosshard. Production : BBB centre d’art, Toulouse. Vue de l’exposition «Temps partiels II. Flextime » au BBB centre d’art. Curateur & crédit photo : Émile Ouroumov.

Rumeur #2 (les grèves)

2019

Rumeur #2 (les grèves) (Rumour #2 (the strikes)) is a protocol activated on request. The work is only mentioned on the exhibition room plan in which the work is presented. When a visitor requests its activation of one of the members of staff, a phrase is whispered in the visitor’s ear, one single time. The content of the phrase varies from day to day. For the Flextime exhibition at the BBB art centre, its content is determined by the presence or otherwise of an article with the word ‘grève’ (strike) in its title, published that day in La Dépêche du Midi.

Rumeur #2 (les grèves) est un protocole activé sur demande, simplement mentionné sur le plan de salle de l’exposition où est présentée l’œuvre. Lorsqu’un visiteur fait la demande de son activation à une personne travaillant dans le lieu d’exposition, une phrase lui est alors chuchotée à l’oreille, une seule et unique fois. Son contenu varie de jour en jour. Pour l’exposition Flextime au BBB centre d’art, ce contenu est déterminé par la présence ou non d’un article portant le mot « grève » dans son titre, publié le jour même dans La Dépêche du Midi.

« Organiser son temps professionnel » (module de formation nocturne)

2019

“Organiser son temps professionnel” (module de formation nocturne) (‘Organising your work time’ (nocturnal training module)) is a work based on a protocol touching on the activity of the BBB art centre resource platform, which aims to offer various training courses for artists. The day’s training entitled ‘Organising your work time’ was pushed back twelve hours. Initially scheduled between 9 am and 4:30 pm, it took place from 9 pm to 4:30 am, on the night preceding the exhibition. The record of this work is presented in the form of sheets of notes made by the participants according to two graphical codes that show, respectively, their perception of time and their fatigue during this night’s training.

« Organiser son temps professionnel » (module de formation nocturne) est une œuvre protocolaire touchant à l’activité de la plateforme ressource du BBB centre d’art, dont la spécificité est de proposer diverses formations pour artistes. La journée de formation intitulée « Organiser son temps professionnel » a été décalée de 12h : initialement prévue de 9h à 16h30, celle-ci s’est déroulée de 21h à 4h30, la nuit précédant l’ouverture de l’exposition. La mémoire de cette œuvre se présente sous forme de feuillets annotés par les participant.e.s, selon deux codes graphiques faisant respectivement état de leur perception du temps et de leur fatigue durant cette nuit de formation.

Matthieu Saladin, Organiser son temps professionnel (module de formation nocturne), 2019 (détail). Les supports (scénographie d’un mobilier de bureau), 2019. Production : BBB centre d’art, Toulouse. Vue de l’exposition «Temps partiels II. Flextime » au BBB centre d’art, 2019. Curateur & crédit photo : Émile Ouroumov.
Matthieu Saladin, Organiser son temps professionnel (module de formation nocturne), 2019. Les supports (scénographie d’un mobilier de bureau), 2019. Production : BBB centre d’art, Toulouse. Vue de l’exposition «Temps partiels II. Flextime » au BBB centre d’art, 2019. Curateur & crédit photo : Émile Ouroumov.